Paris J4

Pas de répit ni repos... car qui dit Paris dit aussi expos!!

Donc journée très culturelle au Centre Pompidou. Au programme : Yves Klein, Robert Rauschenberg et le projet collectif de Pawel Altamer


Yves Klein (artiste majeur des Nouveaux Réalistes dont je vous parlais en évoquant Niki de Saint Phalle - il est décédé brutalement en 1962 à l'âge de 34 ans).

L'expo fait sans doute mieux comprendre sa démarche que celle qui avait déjà été présentée il y a quelques années à Beaubourg. À travers cent vingt peintures et sculptures, cent soixante dessins et documents de l'artiste, un grand nombre de films et photographies d'époque, elle propose en effet une relecture de son travail aussi fidèle que possible aux déclarations contenues dans ses écrits publiés récemment.
L'implication physique du corps est centrale à toute l'œuvre. La couleur, qui selon lui, fait lien entre le corps et l'immatériel, se décline en trois tonalités emblématiques qui rythment le parcours de l'exposition: le bleu, l'or et le rose.

Robert Rauschenberg, artiste américain majeur des années 1950-60, précurseur de pratiquement tous les mouvements artistiques de l'après-guerre qui vont de l'expressionnisme abstrait américain, au pop art, aux Nouveaux Réaliste en France, à l'art conceptuel, de performance, etc.

En 1964 il gagne le prix de la peinture à la Biennale de Venise, remporté jusqu'alors par l'Ecole de Paris.
Son art dépasse pourtant la peinture et le cadre puisqu'il y combine des objets issus du quotidien: cartes postales, cravates, tissus, copies de grands maîtres, animaux empaillés...
Le Centre Pompidou a justement choisi de concentrer l'exposition sur la production des Combines réalisées entre 1954 et 1961 en présentant des oeuvres célèbres de cette série comme Monogram (1955-1959) et d'autres montrées au public pour la première fois.

Pawel Althamer, artiste polonais invité à exposer à l’Espace 315 du Centre Pompidou a préféré, en guise de réponse et de projet, mettre sur le devant de la scène onze jeunes artistes fraîchement sortis des écoles d'art. Parmi eux: Adriana Garcia Galan, formidable artiste colombienne installée à Paris avec qui je travaille depuis longtemps et aussi souvent que je peux.  Elle suit d'ailleurs les aventures SF et vous avez peut-être vu son nom dans les comments. Hola Adriana et Santiago!!

Le film montré au Centre Pompidou est issu d'un workshop organisé par Pawel à la lisière d'une forêt polonaise où il a invité le groupe à travailler autour d'expériences sensorielles et relationnelles. Tourné sur le principe du théâtre d’ombres, et rappelant les films muets, les scénettes s’enchaînent depuis le thème du partage à celui de la rupture.

(autres artistes : Koki Tanaka, Tokyo ; Elise Mougin, Paris ; Vincent Olinet, Amsterdam ; Céline Ahond, Strasbourg, Paris ; Ziad Antar, Paris ; Liliana Basarab, Iasi en Roumanie, Paris ; Veaceslav Druta, Chinasau en République de Moldavie ; Kapwani Kiwanga, Paris et Edimbourg ; Émilie Pitoiset, Paris ; Adam Vackar, Paris et Prague)