Chinese community
Désolée pour la synchro
day/photo... je faiblis, je faiblis... Les journées sont plus que
saturées et les soirées souvent consacrées aux dîners... Au moment où
je fais ce post, il est 4h30 du matin (4:30 am), nuit de samedi à
dimanche. C'est un long week end ici car lundi est Labor Day, journée
nationale de la fête du travail, correspondant au 1er mai. On chôme
donc, et moi je m'y prends seulement un peu plus tôt...
Pour me
rattraper et pour faire lien avec l'image du 1er septembre, je vais
brièvement vous parler d'une communauté (tout est communauté ici!) qui
ne chôme jamais: la Chinese community. Celle-ci représente près de 20% de la
population de San Francisco! Les premiers
immigrants chinois sont arrivés dès 1848, fuyant la guerre de l'opium
et la famine. Ils se lancèrent dans différents commerces,
essentiellement la blanchisserie, et partaient aussi travailler dans
les mines d'or. Ceci fit naître un sentiment de méfiance et
d'hostilité, le fameux Yellow Peril, se traduisant par des lois
anti-chinoises, tel le Chinese Exclusion Act de 1882. Ces
lois ne commencèrent à être abrogées qu'à partir de la Seconde Guerre
mondiale, à la suite de la guerre contre le Japon, devenu comme vous
savez, ennemi commun des Américains et des Chinois. Aujourd'hui, le
Chinatown de San Francisco représente la plus grande ville chinoise
hors d'Asie après New York, et le cantonnais y est la langue la plus
répandue. Excepté la panoplie des chinoiseries débordant des boutiques
pour satisfaire l'attente des touristes en mal d'exotisme, les
architectures, les toits pagodes, les lampadaires, les marchés, le
linge qui pend aux fenêtres ou balcons, rappellent à Hanru la Chine de
son enfance, celle qui n'est plus, du moins dans les grandes villes
passées à la verticale dans les années 1980-90.
L'Asian Art
Museum, en plein Civic Center et qui date de 1966 (moment où l'Amérique
commence à tenter de se racheter vis-à-vis de ses communautés opprimées
et en lutte... j'y reviendrai), représente l'un des musées d'art
asiatique les plus riches d'Occident, abritant quelques 15 000 objets
et programmant des expositions.
Sur la photo à ma droite, Pauline
J. Yao qui a justement été pendant plusieurs années commissaire pour ce
musée. Elle travaille depuis peu comme indépendante entre San Francisco
et la Chine, et prépare actuellement une exposition avec les deux
artistes présents à ce dîner, Won Ju Lim (coréenne vivant à Los
Angeles) et Liu Ding de Beijing. Opening le 8 septembre à The Luggage
Store. J'y serai, Hanru pas, il sera en Asie ...