Kim et l'English
Dans moins d'une semaine maintenant Kim et moi serons en partance pour Paris, après déjà presque 3 mois passés ici.
Alors vous avez sûrement envie d'en savoir un peu plus sur les progrès de Kim en anglais…
En
fait, je dirais qu'au-delà des notes et commentaires de ses professeurs
qui se maintiennent au top, de la fleur d'adolescence qui continue à
grandir en elle (pas toujours facile, il est question à présent de
talons – bas, elle a fixé 15 ans pour les porter haut -, de robe de
soirée (!) et de sorties café – sans café – après l'école…), Kim
s'efforce autant que possible de parler anglais.
Elle est déçue
car croyait devenir "bilingue" après 2 mois, et je dois donc de temps à
autre la rassurer en lui précisant qu'il y a des étapes préalables qui
sont d'abord de pouvoir comprendre et de pouvoir avoir des
conversations (ce qui est le cas actuellement).
Par contre
aujourd'hui, j'ai comme ça lancé un pavé en plein milieu du repas : "Au
fait Kim, connais-tu des gros mots en anglais?".
Cette
question, douteuse je reconnais, a d'abord eu l'effet d'une mise à
l'arrêt du temps : fourchette en état de suspension anormale, yeux qui
se floutent (non ça n'existe pas mais bon…), bouche se pinçant comme
pour esquiver l'amorce d'un sourire bien résolu à rester prudent…
Mais
j'ai poursuivi sur ma lancée : "…commençant par "f" ou "s" par
exemple". Là, la fourchette a piqué du nez, le sourire est parti en
éclat de rire incontrôlable, et les yeux floutés (je maintiens donc…)
sont allés chercher dans l'assiette un possible point de chute.
Bon,
ce n'était pas très sympa de ma part, et je ne traduirai pas ici les
mots commençant par "s" et "f" au risque de pouvoir heurter.
Pour
ma part je n'étais pas choquée. À croire en effet que la maîtrise d'une
langue doit immanquablement en passer par là, quels que soient l'âge et
les méthodes. Je suis d'ailleurs convaincue que l'apprentissage d'une
langue a à voir avec l'organique et le physiologique ; et d'ailleurs la
langue maternelle n'arrive-t-elle pas avec à la fois les "caca" "pipi"
(bien souvent avant les "papa" "maman") et les prémisses de la libido
qui s'installe?
Je m'égare peut-être mais ne riez pas, c'est
très sérieux, et c'est une vraie question philosophique que je me pose
et que je vous lance, et que je lance aussi aux professeurs de langue
car ici ça se passe plutôt dans la cour de récré.
À bon entendeur donc, et même si les propos du jour ne sont pas "joli-joli" à entendre…
Photo de Kim, avec ses copines américaines