Chez Monsieur le Consul
Après
la bonne nouvelle d'hier, l'étrange nouvelle d'aujourd'hui : Hanru
"enroute" (je persiste avec mon jeu de mots à deux sous, mais c'est
nouveau...) dit ne plus ressentir les effets jet lag!
Cela tombe
bien parce que ce soir nous sommes invités à une réception chez
Monsieur Le Consul General de France, lequel habite comme il se doit la résidence
consulaire, laquelle ne peut, en toute logique, être située ailleurs
que dans le quartier huppé dont je vous parlais avant-hier : le bien
nommé Pacific Heights (height pour "hauteur").
La réception n'a
rien à voir avec Hanru et son nouveau poste, mais avec Kim plutôt,
puisqu'elle est organisée par son école (le LIFA) en l'honneur des
parents français fraîchement débarqués.
Alors lui sur la photo, me
direz-vous, c'est le Consul ? Et... n'aurait-il pas un petit lien de parenté
avec Albert Jacquard, notre cher et grand physicien ?
Mais non, vous
n'y êtes pas du tout, car c'est bien Monsieur Jacquard en chair et en
os qui était là lui aussi, tout juste arrivé de New York et prêt à
donner, à 81 ans et dans la foulée, deux conférences : l'une à l'école
de Kim, hélas destinée aux lycéens, l'autre à l'Alliance Française.
C'était plus fort que moi, je suis allée lui serrer la main. Pas pour
me targuer ensuite d'avoir "serré la main d'Albert Jacquard", mais
parce que j'ai une sincère et profonde admiration pour ce qu'il fait,
surtout en tant qu'humaniste. Vous le savez sans doute, en plus d'être
un éminent physicien/généticien, il s'engage
pour les plus démunis, milite notamment aux côtés de Droit au Logement
et de l'Abbé Pierre, est membre du comité de parrainage de la
Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de
non-violence, et consacre aussi l'essentiel de
son activité à la diffusion d’un discours destiné à favoriser le
développement de la conscience collective.
Ce
que j'aurais souhaité lui témoigner est malheureusement parti en
bredouillage étriqué : "on est très fier de vous". Bon, ça
avait au moins le mérite d'être clair...
La
photo n'est pas de moi (d'ailleurs je n'aurais pas osé), prise sur le
net, j'avais en effet tout simplement oublié mon Canon. Je n'ai donc
pas d'image de cette soirée fort chaleureuse et bon enfant, comme
savent l'être en général les mondanités ici.
Le
clou malgré
tout : lorsque Christophe (oui, il était là bien sûr car en plus d'être
Attaché Culturel au Consulat, il fait aussi partie du Board Members -
membre du Comité Exécutif - de l'école de Kim!) eut pour mission pas
très évidente de devoir récupérer, discret si possible, la médaille
décernée un peu plus tôt au proviseur-adjoint du LIFA nommé, à quelques
heures de sa retraite, Chevalier des Palmes Académiques. Celui-ci
arborait très fièrement sa nouvelle décoration et ne semblait pas
savoir qu'il devait, en
fin de cocktail, soit l'acheter, soit la rendre à son heureux propriétaire :
l'Etat Français...